Aucune expérience en mécanique, je me lance dans la quête de mon premier fourgon, nommé aussi camionnette à cette époque. Le fourgon aménagé, cela n'existe pas, en dehors du combi vw, et de quelques aménagements amateurs, généralement des baroudeurs, adeptes des grands espaces. Les véhicules de l'époque appartiennent généralement à des artisans, ce sont des j7, des estafettes ou encore des Peugeot 4b ou Renault goélette. Rien à voir avec nos utilitaires actuels!
Après avoir essayé un peu tout cela, je trouve donc ce fiat 238. La carrosserie est en relativement bon état, quand à la mécanique... il démarre et roule, cela me suffit. La conduite est de type camion! Volant à plat, lames de ressort qui permettent de bien sentir la route, direction non assistée, cela n'existe pas encore.
Trois places à l'avant, le moteur étant situé sous la banquette passager. Chauffage du fessier assuré! Le bruit est aussi bien présent, cela dispense de la radio. Il se conduit avec une relative facilité, et son gabarit permet de passer partout.
Le bricolage, c'est comme la mécanique, aucune expérience, à part quelques cours de menuiserie à l'école. C'est plein d'assurance que je vais me lancer dans l'aventure!
Première chose à faire, ben, acheter des outils ! Scie, marteau, tournevis, enfin toute la panoplie d'outils à main. Ensuite, faire un plan. Je ne suis pas doué pour les plans, surtout aux cotes. Donc, c'est un dessin qui va me servir de référence. Petit détail, je continu à procéder de la sorte.
L'implantation est classique. Banquette et table rabattable à l'arrière, le tout se transformant en lit. Bloc-cuisine derrière le chauffeur, constitué d'un camping-gaz et d'un évier, alimenté par deux jerricans de 20 litres. Un wc chimique, une glacière ... c'est tout. L'éclairage est celui d'origine, complété par quelques lampes de poche. Le grand luxe!
Avant tout, un peu d'isolant me semble nécessaire. Le liège s'impose à moi: naturel, écologique (le mot n'est pas encore à la mode) , pas cher. Je colle donc 2 mm de liège dans tout le véhicule. Je découvre au passage qu'il n'est pas aisé d'isoler un fourgon; C'est plein de courbes, de recoins et de coins inaccessibles. Je recouvre le tout d'isorel, moins cher que le contre-plaqué, et facile à travailler.
Ensuite, j'attaque le mobilier. Je ne connais que la pointe! Donc tout est cloué. Un peu de vernis, et le tour est joué. Je suis content de mon ouvrage, je possède un van! comme aux USA... mais en moins joli.
Dans le prochain article, je vous parlerais du 238, "on the road", joies et galères avec mon premier van!
